Du
11 au 19 janvier de cette année fut commémoré
à Turin le 140e anniversaire de la mort de Juliette
de Colbert, marquise de Barolo.
Durant ces journées qui voulaient être celles "du
temps de la miséricorde où Juliette vit au milieu
de nous" se succédèrent des manifestations,
des offices religieux, des conférences et des concerts.
Chaque fois une foule considérable entourant les Surs
des trois congrégations fondées par les Barolo,
les filles de Jésus Bon Pasteur, les Surs
de Crema, les Surs de Santa Anna, les autorités
civiles et religieuses du Piémont, les membres des Associations
et des Amicales qui militent pour la béatification
de notre grande tante, les employés de la Fondation
Barolo, les enseignants de ses Institutions professionnelles
et leurs élèves.
Il est regrettable qu'en France, à l'exception de quelques
rares membres de notre famille, on ignore l'existence de Juliette
et jusqu'à son nom Giulia di Barolo Nata Colbert
c'est ainsi qu'elle signait ses lettres et ses ouvrages littéraires.
Cette vendéenne de souche fut, sitôt la Restauration,
l'apôtre de l'humanitarisme social, d'un nouveau modèle
de la femme et de l'éducation de la jeunesse, toutes classes
confondues. Elle emploie se vie entière à améliorer
les conditions de vie des couches populaires défavorisées,
celles des faubourgs des villes où s'entassaient des ruraux
chassés de leurs campagnes par les guerres et les exactions
de la République et de l'Empire, sans travail et sans espoir.
Le 19 janvier, jour anniversaire de sa mort, "dies natalis
ad clum" une église archicomble, celle de Santa
Giulia di Vanchiglia,construite en style néogothique
par Juliette et où elle repose, accueillait la foule de
ses amis et des paroissiens - dont une partie était venue
en pèlerinage à Maulévrier en septembre
précédent - tous unis dans l'espérance du
transfert à ses côtés du corps de son époux
en attente du jour où ils seront glorifiés tous
les deux sur les Autels.
A-MB.
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