BULLETIN 2004

JULIETTE DE COLBERT

Du 11 au 19 janvier de cette année fut commémoré à Turin le 140e anniversaire de la mort de Juliette de Colbert, marquise de Barolo.
Durant ces journées qui voulaient être celles "du temps de la miséricorde où Juliette vit au milieu de nous" se succédèrent des manifestations, des offices religieux, des conférences et des concerts.
Chaque fois une foule considérable entourant les Sœurs des trois congrégations fondées par les Barolo, les filles de Jésus Bon Pasteur, les Sœurs de Crema, les Sœurs de Santa Anna, les autorités civiles et religieuses du Piémont, les membres des Associations et des Amicales qui militent pour la béatification de notre grande tante, les employés de la Fondation Barolo, les enseignants de ses Institutions professionnelles et leurs élèves.
Il est regrettable qu'en France, à l'exception de quelques rares membres de notre famille, on ignore l'existence de Juliette et jusqu'à son nom Giulia di Barolo Nata Colbert c'est ainsi qu'elle signait ses lettres et ses ouvrages littéraires.
Cette vendéenne de souche fut, sitôt la Restauration, l'apôtre de l'humanitarisme social, d'un nouveau modèle de la femme et de l'éducation de la jeunesse, toutes classes confondues. Elle emploie se vie entière à améliorer les conditions de vie des couches populaires défavorisées, celles des faubourgs des villes où s'entassaient des ruraux chassés de leurs campagnes par les guerres et les exactions de la République et de l'Empire, sans travail et sans espoir.
Le 19 janvier, jour anniversaire de sa mort, "dies natalis ad cœlum" une église archicomble, celle de Santa Giulia di Vanchiglia,construite en style néogothique par Juliette et où elle repose, accueillait la foule de ses amis et des paroissiens - dont une partie était venue en pèlerinage à Maulévrier en septembre précédent - tous unis dans l'espérance du transfert à ses côtés du corps de son époux en attente du jour où ils seront glorifiés tous les deux sur les Autels.

A-MB.