BULLETIN 2004

LE BLASON LA ROCHEJAQUELEIN

Chacun d'entre nous possède actuellement un - ou plusieurs plateaux illustrés par les armoiries La Rochejaquelein ; celles-ci se lisent aisément :

De sinople à la croix d'argent cantonnée de quatre coquilles du même et chargée d'une coquille de gueules en abîme.
Couronne de Marquis, tenants, devise et cri.

L'écu lui-même n'a pas varié depuis le XIIe siècle. Il figure au château de Versailles dans la Galerie des Croisades.

Jusque là tout est simple. Mais les ornements extérieurs des armoiries de notre plateau sont surprenants. Pourquoi cette profusions de tenants, plus exactement cette double juxtaposition d'un "support", ici un lion passant, et d'un "soutien", ici une bannière. Passons sur la ressemblance du premier avec un caniche toiletté et la dimension étriquée de la seconde.
Or nous savons, par les "Additions aux Mémoires de la Marquise" que les deux régiments de grenadiers dont son époux Louis avait été l'un des deux capitaines lieutenants ont été dissous le 31 juillet 1816. Leurs bannières ont été, par décision royale, confiées le 12 novembre de la même année à l'illustre famille de La Rochjaquelein comme étant "la plus digne pour garder les enseignes qui devaient servir de guides au courage et à la fidélité".
Henry de Beauregard nous confirme que les deux bannières sont à Clisson où se trouvent également trois des anneaux fabriqués à cette occasion pour être distribués aux anciens grenadiers. Ces anneaux en or portent, gravés à l'intérieur, le nom de Louis, une "grenade explosante" et la devise :

"Honneur, Fidélité - UNDIQUE TERROR, UNDIQUE LETHUM".

La Marquise demanda ensuite que les bannières figurent sur les armoiries. Louis XVIII autorisa le 17 avril 1817 qu'elles remplacent les anciens lions et qu'elles soient reliées par un bandeau en terrasse portant le cri "Vendée - Bordeaux - Vendée", la devise, écourtée, "si j'avance suivez-moi" sommant le tout. II semblerait que cette modification, qui fut aussi signifiée à Henri-Auguste-Georges fils de Louis et pair de France ne fut pas appliquée par les deux dernières générations La Rochejaquelein. Une chevalière également à Clisson en est la preuve.

A-M B.