BULLETIN 1998

ASCENDANCES LA ROCHEJAQUELEIN
(ou traité de consanguinité)

Dans le bulletin de 1997 j'avais publié l'état de mes connaissances sur les ascendants des enfants de Louis Auguste. J'ose espérer que beaucoup de descendants conservent les bulletins et pourront se référer au précédent pour comprendre la suite car il n'est pas possible de tout reprendre à la base à chaque fois.
Certains lecteurs du bulletin ont apporté des précisions intéressantes : il s'agit de :
- Monsieur Jean Georges Martin, époux de notre cousine Marie Antoinette Durye, sœur du baron Durye, ancien secrétaire général des Archives Nationales. Il m'a adressé un tableau complet et complexe de la descendance d'Agrippa. Nous ne descendons pas deux fois de lui mais quatre !
- Monsieur Michel Chatry, ancien élève de l'Ecole Polytechnique et rédacteur de "chercheurs et curieux" dans la revue du Souvenir Vendéen. Je ne saurais trop recommander cette revue à ceux qui veulent en savoir plus, en toute objectivité, sur les guerres de Vendée.
Monsieur Chatry a transmis la généalogie de la Maison de Surgères.
La mère du Marquis en descendait par son père et par sa mère (qui était par ailleurs la propre tante de Lescure). La consanguinité était un phénomène très habituel en milieu paysan puisque l'on se mariait le plus souvent avec quelqu'un de sa paroisse ou d'une paroisse voisine. Elle était aussi de mise dans l'aristocratie car le nombre des familles nobles était limité or on se mariait en général dans sa province. Plus on montait dans la hiérarchie nobiliaire plus on se mariait loin... avec des cousins.
L'Eglise n'empêchait pas les nombreux mariages entre cousins germains ; elle était beaucoup plus stricte sur les liens religieux avec ou entre parrains et marraines. Pour en revenir à notre famille, voici quelques commentaires sur les tableaux d'ascendances ci-joints. Henriette Sidrac de Granges de Surgères descendait de cette illustre famille par son père et par sa mère : la généalogie publiée en 1717 remonte jusqu'à 1027 ! C'est une noblesse poitevine comme le seront la majorité des nobles acteurs des guerres de Vendée. C'est à Poitiers que le Marquis Louis Auguste, fils d'Henriette, essayera de se faire nommer délégué aux Etats Généraux. La grande difficulté pour se retrouver dans les tableaux généalogiques est la multiplication des titres dont beaucoup font prime sur le nom patronymique, comme actuellement Estissac ou la Rocheguyon. Ainsi le grand père maternel d'Henriette apparaît tantôt comme Surgères, tantôt comme Pontguyon.
En ce qui concerne Les Caumont d'Ade, Marc Louis avait épousé sa cousine germaine et comme ses petits enfants vont se marier entre eux, on connaît le degré de consanguinité de nos aïeux ! Cela n'a d'ailleurs pas si mal réussi. Ainsi sur les 64 tri-tri aïeux Agrippa était présent quatre fois !

Histoire Familiale (à suivre)

Un lecteur, même très peu attentif, aura compris que les deux filles d'Agrippa d'Aubigné, Marie de Caumont d'Ade et Louise de Villette, toutes deux propres tantes de Madame de Maintenon sont toutes deux ascendantes directes du Marquis de la Rochejaquelein et de son épouse. Ces deux filles d'Agrippa qui sont donc deux fois nos aïeules, ont été mêlées bien sûr à la vie d'Agrippa, mais surtout Louise, très intime à la jeunesse de Madame de Maintenon. Ce sera l'objet d'un article dans le bulletin 1999.

G. de Beaucorps