| Avant la 
                révolution : Chef de bataillon des Gardes de Monsieur, 
                Comte de Provence - Chevalier de Saint Louis. Le 23 novembre 90 
                épouse Constance de La Rochejaquelein 1770-1827 sur 
                des généraux. Émigré en juillet 91. 
                Enrôlé dans l'armée des Princes.Restée à la Durbelière, Constance met au 
                monde sa première fille, prénommée Constance 
                le 30 octobre 91. Sitôt après elle rejoint son mari, 
                accompagnée pour un temps de ses parents, frères 
                et surs, à l'exception d'Henri. Ils se fixent à 
                la Chenée, paroisse de Petite Benne à coté 
                de Liège. Constance et son mari y restent 3 ans. Une seconde 
                fille, Adélaïde y naît le 23 avril 94.
 Les ressources financières s'amenuisent vite. Jacques a 
                dû donner de l'argent à son beau-père qui 
                veut partir en Angleterre et de là aux " Isles ". 
                Il a maintenant à sa charge deux enfants et une partie 
                de la famille des Chabot du Parc Soubise qu'il ne peut abandonner. 
                Il doit se séparer de ses domestiques qui ont d'ailleurs 
                proposé d'attendre son retour pour être payés 
                de l'arriéré de leurs gages.
 La Belgique étant de moins en moins sûre après 
                la bataille de Fleurus on se rend à Ham en Westphalie et 
                on y reste deux ans. Après quoi l'Allemagne étant 
                envahie, ils repartent en toute hâte, cette fois pour Hongrie 
                où ils trouvent une activité agricole chez l'évêque 
                de GYÖR. Retour en France en 1802 après la naissance 
                de la troisième fille Sophie.
 À la Restauration Jacques reconstruit les Gâts. Il 
                est nommé Conseiller de la préfecture à Bourbon 
                Vendée, pendant les 100 jours, l'Interrègne, il 
                est un des chefs de la révolte Vendéenne avec son 
                beau-frère Louis de La Rochejacquelein. Il est mortellement 
                blessé au combat d'Aizenay le 20 mai. Constance ne fut 
                pas prévenue immédiatement et ne se rendit pas à 
                Aizenay. L'aurait-elle voulu qu'elle n'aurait pu le faire. Elle 
                n'aura connaissance qu'en janvier de l'année suivante des 
                circonstances de l'enterrement de son mari et des frais qui avaient 
                été réglés
 entre temps par une amie, sur place.
 Dans son 
                journal, je relève à la date du 15 juin 1825 : " 
                donné 35 livres 50 pour reprendre Biche ". 
                C'était le nom de la jument de Jacques. Il la montait le 
                jour du combat. Qu'était-elle devenue ?On trouve aussi une lettre du Préfet de la Vendée 
                qui accuse réception de l'abandon qu'a fait Constance de 
                l'indemnité de Conseiller de préfecture de son mari 
                pendant les 100 jours. Elle indique que cette action a été 
                portée à la connaissance du Roi par le Ministre 
                de l'Intérieur.
 Enfin figurent au dossier les pièces relatives au transfert 
                des cendres de Jacques Guerry de Beauregard d'Aizenay à 
                Dompierre le 11 septembre 1839 soit 12 ans après le décès 
                de Constance à la Boursière de Venansault,
 chez sa fille Adélaïde de Chabot.
 "Je reconnais devoir au nommé Jean Audureau, natif 
                de la paroisse de Chavagnes, département de la Vendée, 
                la somme de cinq cent seize livres tournois pour prix de la moitié 
                de ses gages que les circonstances m'ont empêché 
                de lui payer en entier et que je m'oblige de lui payer à 
                mon retour chez moi ledit département de la Vendée 
                comme j'en suis convenu avec lui au mois de mai 1794 lui ayant 
                remis, d'après nos conventions, l'autre moitié argent 
                comptant.
 Fait à Hamm le vingt 8bre mille sept cent quatre-vingt-seize.	
                Guerry de Beauregard"
 "Bourbon-Vendée 
                le 16 janvier 1816Préfecture de la Vendée
 Secrétariat général
 A Madame Veuve Guerry de Beauregard
 Madame,
 Son Excellence le Ministre de l'intérieur à qui 
                j'ai rendu compte de votre généreux abandon que 
                vous avez fait de l'indemnité à laquelle avait droit 
                feu Monsieur de Beauregard votre époux comme conseiller 
                de Préfecture, vient de me faire connaître qu'il 
                a remarqué avec intérêt ce sacrifice auquel 
                donnent encore plus de prix les malheurs que vous avez éprouvés 
                pour la cause auguste et sacrée de nos Rois et que sa majesté 
                à qui il en a rendu compte en a été touchée.
 Telles sont les expressions que Son Excellence m'a chargée 
                d'avoir l'honneur de vous transmettre. Madame permettez-moi d'y 
                joindre l'hommage du respect avec lequel je suis, Madame, votre 
                très humble et très obéissant serviteur.
 Le Préfet de la Vendée
 Chevalier de la Légion d'Honneur"
 Lettre de 
                Madame Gourdon contenant les quittances des frais funéraires 
                de Monsieur de Beauregard"À Aizenay le 1er Janvier 1816
 Madame,
 Je m'empresse de répondre à la seule des lettres 
                qui m'est parvenue. Je vous l'aurais fait plutôt si j'eusse 
                été à Nantes au moment de sa réception 
                ; j'ai attendu pour le faire à avoir fait venir les notes 
                que vous désirez avoir pour me payer ce que j'ai déboursé 
                pour vous. Vous les trouverez ci-jointes et verrez qu'ils se montent 
                à la somme de cent six livres dix sols que vous pourrez 
                compter quand bien vous semblera à L'hériteau mon 
                métayer demeurant au gué du Bois. Ne me parlez point 
                de reconnaissance à cet égard. Je désirerais 
                en avoir mérité dans une circonstance plus heureuse. 
                Bornez vous seulement à croire que je serai toujours disposée 
                à l'occasion à vous obliger et me croyez, avec une 
                parfaite considération, Madame, vous être humble 
                et obéissante servante. "
 "Je reconnais avoir reçu de Madame Gourdon la somme 
                de soixante-treize livres dix sols pour les frais de la sépulture 
                de Monsieur Jacques Guerry de Beauregard
 A Aizenay le 23 mai 1814 Roy"
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