Nous avons voulu cette année consacrer une partie du Bulletin à ceux d'entre nous qui ont choisi de vivre hors de France.
Comme vous pouvez le constater leur nombre n'est pas négligeable.
Malheureusement la plupart des lettres que nous avons envoyées n'ont pas eu de réponse ! Espérons que nous aurons plus de chance à l'avenir.
Dès maintenant nous vous demandons de nous écrire, vous, les chers cousins expatriés, et à défaut, vous qui allez les visiter parfois ou, tout simplement, qui entretenez des rapports épistolaires réguliers.

Les foyers de la diaspora :

L'année 2003 fut, pour mon épouse et mes enfants, l'année des voyages et des rencontres. Etant le préposé, au sein de l'Association des descendants La Rochejaquelein de la bonne tenue du listing des adresses des cousins, j'ai eu la curiosité de regarder dans les 900 adresses si des membres de l'Association se trouvaient sur mon itinéraire américain et mauricien. Choses dites, choses faites.

Le périple américain
Un dimanche après-midi, en début d'année, nous prenions un thé et quelques scones chez des amis à Carquefou, quand ceux-ci nous demandèrent si nous étions intéressés de partager avec eux un voyage de trois semaines aux Etats-Unis, principalement dans le Sud-Ouest à la découverte des plus jolis Parcs Nationaux (Monument valley, Bryce Canyon...). Leur enthousiasme nous fut communicatif, la décision prise entre deux gorgées de thé et une rasade de whisky.
Pendant les cinq mois de préparation, nous mimes au point les moindres détails le circuit définitif (plus de 4500 kilomètres) ; les aéroports d'arrivée et de départ, la location de la voiture, la réservation des hôtels... A la fin nous connaissions le trajet dans ses moindres détails y compris les villes étapes dont deux nous faisaient rêver : Las Vegas et Phénix. A la même époque, j'éditais pour le compte du Bulletin les adresses des membres de l'Association et là j'eus l'idée de regarder si par hasard un cousin n'habitait pas dans les villes traversées. Bingo ! Je trouve une adresse à Phoenix, qui était la dernière ville visitée avant notre envol pour Paris.
L'adresse notée, je regardai le site internet de la ville de Phoenix pour en vérifier l'exactitude ; déception, aucune recherche ne permit de trouver le nom et le numéro de rue. Qu'à cela ne tienne, j'envoyai une lettre précisant les dates de notre présence au Downtown Courtyard de Phoenix, et puis, du fait que les Bulletins expédiés ne revenaient pas, je m'accrochai à l'espoir que l'adresse était bonne...
Le périple aux Etats-Unis s'achevait et la question de l'adresse reprenait de l'importance. Un soir, dans un hôtel de Gallup, nous consultions les "pages jaunes" locales sur internet, et là, grosse déception, l'adresse et le nom de notre cousine étaient inconnus. Après ce coup du sort, il fut décidé d'attendre notre arrivée à Phoenix pour tenter le tout pour le tout.
Très grosse impression en arrivant à Phoenix, une ville dans le désert de plus de 70 kilomètres de long, après trois semaines dans les Parcs Nationaux, c'est un dur retour à la réalité.
Après un détour par l'aéroport pour valider nos billets de retour, nous nous rendîmes à l'hôtel et à peine les valises rangées, je me précipitai, ainsi que ma fille (pour une meilleure traduction) à la réception et je leur demandais s'il connaissait 4025 East Cotter Street ? La chance était avec nous, nos réceptionnistes sortent un plan de la ville et commencent à nous expliquer le cheminement et surtout comment fonctionne le repérage des rues aux Etats-Unis, où les routes se croisent avec les rues et les boulevards sans oublier l'indication Nord, Sud, Est ou Ouest.
La date du lendemain fut arrêtée pour passer à l'action et ainsi rentrer en contact avec notre cousine Chantal de Bejarry.
Après quelques tâtonnements et des indications fournies par une station service, nous tournons enfin dans Colter Street à la recherche du numéro 4025 ou se trouve stationnée une Honda avec F à côté de la plaque minéralogique, plus de doute nous touchions au but et à 9 h 30 je sonne à la porte... Comment une personne que je ne connaissais pas allait m'accueillir ? Un peu d'appréhension commençait à m'envahir.
Chantal de Bejarry apparaît sur le seuil de la porte et reste surprise en me voyant : "Mais François! Ce n'est pas ce week-end que je vous attendais mais le prochain !"