LE CŒUR DE LOUIS XVII A SAINT DENIS

Les trompettes royales ont retenti dans la Basilique de Saint Denis, le 8 juin, en l'honneur de notre saint Roi Louis XVII dont le cœur a enfin trouvé le repos auprès des tombeaux de ses ancêtres !


Certains membres de notre famille y étaient. Ils tenaient à vous transmettre ce témoignage dit par l'Abbé Chanut, curé de Milly-la-Forêt devant le cœur de notre petit Roi, ayant enfin, par providence, reçu l'hommage de notre pays, en retrouvant ses parents. Nos cœurs l'ont honoré et prié... Pour vous, nous avons fait mémoire de ce qui nous fait toujours vivre aujourd'hui.
C'était en réalité, ce 8 juin 2004 : "PRO ARIS, REGE ET FOCIS".

"Sire, voilà enfin le moment où, avec les honneurs que nous sommes capables de rendre, nous déposons ce qui reste véritablement de vous, dans cette crypte où se trouvent tous vos ancêtres. Sire, nous regardons toujours les Rois comme des êtres de lumière, et vous ne fûtes Roi que comme le Roi des ténèbres. Et lorsque l'on vous voit, on oublie peu à peu le charmant enfant du jardin des Tuileries, celui que nous évoquions hier, recevant sa première communion à Saint Germain d'Auxerrois et qui s'impose à nous, là où, Sire, vous êtes devenu le Roi, celui de la tristesse, celui de la misère, celui de l'humiliation.

Quel Roi a été plus que vous le Roi de son peuple parce qu'il vivait les mêmes misères, les mêmes terreurs, les mêmes injustices ?

Avec ce petit morceau de votre cœur, Sire, ce sont tous les combattants de la Vendée, ce sont tous les martyrs de la Révolution, ce sont tous ceux qui ont dit non à la barbarie organisée, ceux qui ont voulu être comme vous une victime expiatoire.

Ô Sire ! Vous n'avez pas reçu l'onction du Sacre, mais vous vous êtes plus que personne identifié au Christ, souffrant dans le Christ. Et si jamais vous avez été fidèle aux enseignements de votre Père, cette souffrance, vous l'offriez pour qu'elle ne retombe pas sur nous et pour que la lumière se lève après le temps épais des ténèbres.

Sire, vous avez été un grand Roi parce que personne n'a été témoin de vos souffrances et parce que, enfin du compte, si les bourreaux ont arrêté la lente destruction psychique qu'ils avaient entreprise, s'ils ont préféré vous emmurer pour ne plus songer à vous, c'est parce que, sans doute, mystérieusement, la grâce l'avait emporté sur le péché.
En déposant ce qui reste véritablement de vous dans cette crypte, nous voulions voir naître l'espoir. Nous vous posons comme un grain de blé qui tombe sur la terre et qui meurt afin de ressusciter et de porter beaucoup de fruits.

Sire, puisse votre Majesté ignorée, être toujours pour nous, à travers le temps et l'espace, le signe de la lumière qui est toujours plus forte que les ténèbres, le signe de la victoire de la croix sur le péché. Amen."

Puissiez-vous, descendants d'Henri de la Rochejaquelein, avoir cet honneur et cette grande joie de plier les genoux devant les reliques de ce Saint Roi Martyr et d'y puiser l'enthousiasme d'être bons chrétiens et bons Français.


Marie-Annick de l'Espinay